Les perturbateurs endocriniens : pourquoi en parle-t-on autant ?

Ce n’est que depuis une vingtaine d’années que la science commence à mesurer pleinement l’impact des perturbateurs endocriniens (PE) sur notre santé.

Selon The Endocrine Society, ces substances peuvent interférer avec nos multiples systèmes endocriniens (hormonaux), y compris ceux qui interviennent dans : le développement du fœtus, l’immunité, la fertilité, le métabolisme, la régulation du poids et même le développement cérébral.

Ce qui inquiète les chercheurs aujourd’hui, c’est que leurs effets ne s’arrêtent pas à une seule génération : certaines expositions peuvent laisser une empreinte biologique transmissible aux enfants - voire aux petits-enfants.

Certaines périodes de la vie sont particulièrement sensibles, comme
la grossesse et la puberté, où l'organisme est plus sensible aux hormones et aux substances chimiques perturbatrices du système endocrinien (parce que les PE imitent les hormones).

Quel est le lien entre les perturbateurs endocriniens et l'épigénétique ?

Les perturbateurs endocriniens peuvent interférer non seulement avec nos hormones, mais aussi avec l'épigénome, la couche de contrôle qui détermine l'activation ou la désactivation de nos gènes.

Des recherches montrent que les perturbateurs endocriniens peuvent altérer ce système de contrôle par le biais de mécanismes tels que des modifications de la méthylation de l'ADN, de la structure des histones et des microARN, qui régulent tous le comportement des cellules.

Ces mécanismes ne changent pas l’ADN lui-même, mais modifient la manière dont les cellules fonctionnent au fil du temps.

Dans le cadre du cancer du sein, ces données sont particulièrement surveillées. Des études suggèrent que l'exposition aux perturbateurs endocriniens, notamment à des substances telles que le BPA, les phtalates, les parabènes, les dioxines et les métaux lourds, peut laisser des « marques » épigénétiques sur les tissus mammaires qui augmentent la vulnérabilité à certaines pathologies.

Même si tout n’est pas encore prédictible, les preuves scientifiques pointent clairement vers un lien entre exposition chronique et augmentation du risque.


Dans quelle mesure un produit cosmétique est-il sûr ?

En Europe, les normes cosmétiques font partie des plus strictes au monde.
Mais un point reste problématique : la liste officielle des perturbateurs endocriniens est très limitée 
et le processus d'inscription d'un ingrédient suspect sur la liste officielle prend des années, voire des décennies.

C'est pourquoi, chez Skin Diligent, nous avons choisi d’aller plus loin que la réglementation. Tous nos produits sont testés pour détecter les perturbations endocriniennes de type œstrogénique, un test appelé OEDT. Il s'agit d'un test in vitro innovant sur des cellules vivantes, développé conjointement par le monde universitaire et l'industrie française.

Seuls 16 ingrédients chimiques ont été confirmés comme perturbateurs endocriniens par l'UE (dont 14 sont des perturbateurs environnementaux et seulement 6 des perturbateurs endocriniens humains). Mais des centaines d'ingrédients (pour la plupart synthétiques) figurent sur la liste des substances suspectes. Nous savons, grâce à nos propres tests, qu'il existe des ingrédients naturels qui ne figurent pas sur les listes confirmées ou suspectées, mais qui ont été testés comme perturbateurs endocriniens.

 

En chimie, l'effet cocktail désigne le résultat d’un mélange d’ingrédients.

En chimie, on parle d’effet cocktail lorsque plusieurs ingrédients interagissent entre eux. Un ingrédient, inoffensif isolément, peut devenir perturbateur endocrinien lorsqu’il est combiné à d’autres molécules.
C’est pourquoi l’absence d’ingrédients “listés” ne garantit pas un produit réellement sûr. Seul un test sur la formule finale complète peut garantir l’absence d’activité perturbatrice.

C'est pourquoi l'un des piliers de Skin Diligent est de tester tous les produits finis de soins de la peau pour détecter les perturbateurs endocriniens, pas seulement les ingrédients.

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